le chantier de l'abri du bûcheron




Travaux préparatoires

Ouverture du chantier le 28 juillet 2000.

Nous poussons un peu les arbres pour faire de la place et comme nous avons une nouvelle tronçonneuse, 5 spécimens de Pin Sylvestre décident de faire leurs valises. Nous les aidons un peu, même si les racines ne se laissent pas faire facilement.

Livraison des matériaux et transport musclé au pied du futur édifice.

Terrassement et fondations creusées le 14 et 15 août. Nous effectuons soigneusement et les niveaux et les repérages. Nous contrôlons cela souvent.

17 et 18 août : Ferraillage fait main et préparation des pannes et des systèmes de fixation dans le pilotis. On coule les 4 semelles de fondations ainsi que les pilotis. Le dosage est classique : 1/3 ciment et 2/3 sable. Il faudra 10 brouettes. La vibration des coffrages se fait manuellement.

Le 19, nous dé-coffrons et le béton répond très largement à nos attentes. Nous étalons la terre. Nous mettons le groupe électrogène en route. Le traitement du bois au sel de Bore commence. Il est alors possible de poser les pannes longitudinales et d'étresilloner celles-ci afin de bloquer leur mouvement. J'apprends sur le terrain à positionner et choisir les pièces de bois en fonction de l'orientation des cernes, et autres détails qui permettent de contrôler ce matériau vivant.


haut de page

Énergie et machines

Gil nous prête une chenillette pour transporter le sable et le ciment.Ainsi, nous effectuons des aller/retours de sable, eau et bois pendant la journée du 16 août. L'électricité est fournie par un groupe électrogène. L'eau vient de la source communale

20-21-22-23août 2000

D'abord un petit travail à la chaîne. Je coupe les planchettes à la scie sauteuses.Sand les ponce et les traite au sel de bore.Il y a quelques pertes dans le bois. Certaines planchettes atteintes par les champignons sont évacuées. D'autres sont nettoyées et accompagnées dans leur séchage.

Puis un grand mécano : nous assemblons les fermettes en les posant sur la structure du plancher. Afin de maîtriser la forme, nous les bâtissons sur le même modèle. Cela ressemble à un gros mécano, simple, léger et agréable à construire.

Ensuite l'assemblage final : lorsque la structure de la façade est posée, nous pouvons poser les 5 fermettes ainsi réalisées. La simple courbure apparaît. La pose du premier chevron nous crée quelques inquiétudes car il ne se met pas en place correctement. Si le premier ne rentre pas, il en reste seulement 12 !!!

Après quelques simples réglages, le tout se met en place. La structure se rigidifie d'elle même. Nous vérifions simplement les aplombs. Nous prenons des notes sur la mise en place de ce procédé expérimental afin d'en améliorer le système. Nous rajoutons des pièces de renfort. Le volume apparaît soudainement avec le charme toujours efficace des charpentes.

haut de page

24 et 26 août

Nous mettons en place un pare pluie réfléchissant sur le toit, puis nous commençons à mettre les tôles, malgré un petit vent qui fait parfois monter l'adrénaline. Pas le temps d'avoir le vertige sur l'échelle. Nous soignons cette étape, car le toit doit rester droit tout en étant légèrement incliné afin d'évacuer l'eau de pluie. Le toit est donc très légèrement vrillée sans que cela se voit, mais suffisamment pour créer une pente propice à l'écoulement de l'eau sur les nervures des tôles. Ce détail peu visible est d'une importance capitale. Durant les opérations de couverture, les chevrons constituent une échelle naturelle qui nous permet de grimper, et de travailler sans échafaudage. C'est un gain appréciable de temps, de sécurité et de confort.

Nous vérifions la solidité de l'ensemble et comprenons l'efficacité de la toiture courbe en tôle qui vient contreventer totalement le volume.Ca tombe plutôt bien, vu que la nuit suivante le vent souffle en rafales qui tournoient dans la vallée. Le 25 août connaîtra en France et en Corse, de nombreux départ d'incendies de forêts mais pas de charpente volante. Ouuuffffffff.

27 et 28 août, les murs

Sand traite le bois au sel de Bore et je pose la face extérieur des murs en les recouvrant avec du parquet. L'échafaudage prend appui sur les pannes avant et arrière de la maison que nous avons laissées dépasser pour la cause. Très vite nous voyons apparaître le volume qui se ferme peut à peu.Le mur Ouest est coupé en demi lune pour laisser rentrer un maximum de soleil couchant. Le mur Nord Est est coupé selon un généreuse parabole qui vient vers l'avant afin de protéger des vents froids qui descendent de la vallée.

Nous posons le traditionnel bouquet sur le toit le 2 septembre et nous arrosons cela avec de bienveillants voisins

haut de page

25/26 septembre 2000 : Je pose la porte et la fenêtre sur la structure de la façade et effectue le remplissage avec le parquet. L'abri est hors d'eau & hors d'air. J'installe une bavette en Zinc pour la pluie et un seuil pour la porte. La météo qui se dégrade de plus en plus nous permet de vérifier l'efficacité du dispositif.

4/5/6 octobre 2000 : Fabrication et pose des volets. Un volet classique mais solide pour la porte et un volet un peu particulier pour la fenêtre. La partie haute se dédouble et cela devient une pare soleil, la partie basse s'ouvre vers l'avant et propose une table. Concrétisation d'un très ancien dessin. Pose des serrures, poignées, et autres petits détails de fermeture.Cette fois -ci tout ferme à clé.

Réalisation d'un petit escalier escamotable pour accéder à la porte dont le seuil est est toujours situé à 1,20 m. Une petite dalle cernée de galets accueille la base de l'escalier. Le tout prend place, Exit l'échelle qui nous servait à atteindre le plancher.

haut de page

>

haut de page

15/16/17 septembre 2000 : Réalisation du plancher.

La sous face est composé de lambris. La surface est réalisée en parquet. L'isolation est assurée par des copeaux de chanvre minéralisé. Une croute de mélange chaux/chanvre permet de maintenir l'isolant dans sa partie basse et de le protéger des animaux nuisibles qui pourraint s'y infiltrer. Nous pouvons enfin marcher sur le sol de la maison.

Mise en place d'une ISOLATION SAINE

  • chanvre en copeaux minéralisés pour le sol. (Fournisseur : "la renaissance du chanvre" à Peyruis)

  • Liège en plaques sur les murs avec lame d'air ventilée.

  • Laine de lin et de mouton pour le toit avec textile et pare vapeur. (Natilin et Natilaine)

Finitions intérieures avec PEINTURES NATURELLES spécifiques (BIOFA)

  • Préparation des supports avec Probois (imprégnation huileuse qui régularise l'absorption du support. Effet fongicide)

  • Laque blanche (ricin, colophane, écorce d'agrume......)

  • Huile dure pour le sol



haut de page